Les couvertures de survie
Le projet sur les "couvertures de survie’ objet initialement créé pour protéger l’humain de l’hostilité de la nature. J'ai voulu détourner de façon métaphorique la problématique de la survie de la nature que nous devons maintenant protéger de l’hostilité de l’humain.
Ecoute bucheron, arrête un peu le bras
Ce ne sont pas des bois que tu jette à bas
Ne vois tu pas le sang, lequel s’écoule à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce
C’est en ces termes que le poète Pierre de Ronsard au 14ème siècle s’exprime dans sa supplique « Contre les bucherons de la forêt de Gastine ». Les temps ont changés, il n’y a plus de bucherons, mais des exploitants forestiers, comme il n’y a plus de paysans mais des exploitants agricoles. La sémantique donne le sens de ce qui change. Le bucherons avait encore le nom du bois, le paysan avait nom du pays.
Dans les forêts il y a maintenant ce qu’on appelle des coupes rases, des lieux où l’on exploite des centaines d’hectares sans laisser un seul arbre, une seul pousse et l’on enlève les racines, toutes les racines et ils sont posés en tas comme des cadavres; l’on appelle cela des coupes à blanc comme la couleur de la peau d’un corps exsangue vidé de son sang. C’est ainsi que l’on exploite à présent sans se soucier de la flore de la faune tout doit être rentable.